vendredi 25 juillet 2014

La grande aventure est reportée !

Eh oui, déception ce matin, mon vol était annulé... Une décision du gouvernement m'a-t-on dit, fermeture de la ligne pour deux jours. C'était bien ma chance ! Mais comme je suis flexible, j'ai adapté mon programme et ma réservation est reportés à demain. J'ai pu voir un avion qui décollait (pour une autre destination), brrrrr, la piste est sur le fjord !!!!
J'en ai profité pour faire une promenade architecturale à Akureyri, cette ville de 18000 habitants où j'ai passé la nuit et qui ne me plaisait pas trop. J'avais fait un tour le soir, vers 21h, les cafés étaient pleins et les mecs déjà bien entamés. Une ambiance un peu glauque. Mais en fait, si l'on va dans les quartiers périphériques, c'est plein de souvenirs de l'époque où Akureyri était un port commercial important, géré par des marchands danois qui en avaient le monopole, et ce jusqu'à l'indépendance. Ils se sont fait construire de belles maisons, et maintenant c'est la mode de les réhabiliter.


Puis j'ai quitté la ville pour deux villages de pêcheurs aux noms impossibles, situés au fond de fjords encaissés entre de très hautes montagnes rébarbatives, et qui restaient isolés tout l'hiver autrefois - juste une piste de montagne souvent fermée. Pendant la période florissante qui a précédé le krach, on a creusé d'immenses et coûteux tunnels et désormais ces villages ne sont plus isolés.
Le premier tunnel m'a fameusement stressée, avec une seule voie et des encoches pour le croisement.
On se croirait dans un puits de mine, 7 km....
Ces villages ne sont plus isolés mais un autre malheur les a atteints, surtout celui de Siglufjordur. Jusqu'en 1968 (ou 78, je ne sais plus), ce petit port était la capitale du hareng; comparé au Klondyke, car on venait de partout pour y travailler. Et puis le hareng a disparu, victime de la surpêche, et Siglufjordur n'est plus qu'un village déserté. On y pêche encore du cod (cabillaud) mais le même problème guette. Siglufjordur tente de se convertir au tourisme, grâce au tunnel. On y visite un superbe musée du hareng, où on explique tout sur la période de gloire - c'est émouvant et passionnant, très bien fait; un très beau musée, pas du tout amateur ou de bric et de broc comme on voit souvent en Islande.
Me voilà capitaine sur un vrai bateau de hareng - je sais , c'est un peu sombre, pas le temps de travailler la photo.
La région est splendide, montagnes austères, routes vertigineuses et isolement maximum. On a l'impression d'être au bout du monde. Précision pour ceux qui suivent à moitié: je suis dans les fjords du nord. Cette nuit je dors à Olafsfjordur.






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